Michel Onfray, dont l'ouvrage très critique vis-à-vis du culte dévolu à Freud a suscité l'émoi parmi les psychanalystes radicaux, débat sereinement avec Boris Cyrulnik psychanalyste et libre penseur.
Un vrai débat, de l'intelligence, du discernement, l'absence de dogmatisme, une bonne dose de sens critique... et le monde se porte mieux !
Comme Michel Onfray, on peut raisonnablement estimer que la psychanalyse n'est pas une science puisqu'il n'y a pas de répétabilité dans les phénomènes qu'elle explore, ni de résultats "vrais" ou "faux". On avance, non ?
Boris Cyrulnik, de son côté, avance une idée tout à fait juste : certaines personnes ne sont pas du tout réceptives au raisonnement scientifique, tandis que d'autres ne le sont pas du tout aux présupposés freudiens.
C'est une vérité qui semble échapper souvent aux psychologues et psychanalystes. Je ne comprends pas les théories sur le banquet originel (lire "pourquoi j'ai mangé mon père" de Roy Lewis qui est perçu comme un bible par les psychologues), sur les crocodiles symbolisant le ventre maternel (bigre : l'enfant y passe 9 mois peinard, et il faudrait associer le ventre maternel à une gueule de crocodile ???), je ne comprends pas les discours au premier degré (exemple : une femme me contacte sur Facebook, me demande qui je suis, agacée je réponds que je suis Barack Obama, et de nombreuses autres interlocutrices m'exposent leur théorie sur les êtres transgenres et que, non, je ne suis pas Barack Obama - merci de leur aide, vraiment très utile!), je ne comprends pas les bijections sur les âges, les prénoms,... je ne comprends pas la question "ton père est-il une homme ou une femme ?" ou "ta mère est-elle un homme ou une femme ?", je ne crois pas qu'on puisse changer de sexe (dans sa tête), je ne crois pas qu'il y ait des cerveaux masculins et des cerveaux féminins...
Et moi qui suis une féministe convaincue, prête à vilipender la religion ou l'éducation reçue de mes parents pour m'affirmer en tant que femme intelligente, je suis absolument outrée de constater que les femmes sont les championnes de toutes ces théories foireuses, (toutes les psychologues que je connais sont des femmes). Et que dire d'une psychanalyse qui pose comme principe de divulguer les confidences de l'analysant auprès de son entourage ou des personnes évoquées au cours des séances, en vue de modifier son environnement affectif... ça ne paraît "bizarre" à personne ? J'ose espérer qu'il existe des psychologues femmes intelligentes...
Aurons-nous l'intelligence de tenir un discours de vérité ?
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