dimanche 8 septembre 2013

Compte à rebours



Il est des romans dont on sait qu'ils ont marqué de très nombreux lecteurs. Leur point de vue, leur profondeur, leur universalisme font d'eux des briques fondatrices pour de nombreuses personnalités (je ne parle pas de célébrités, mais bien de la singularité psychologique de chacun de nous : ex de blog ).


Vous aimez les romans d'amour ? Mais que savez-vous de l'amour ? C'est à cette interrogation que nous amène le roman d'Albert Cohen intitulé "Belle du Seigneur" : ça ressemble à un roman d'amour, ça vous attrape par les sentiments, c'est parfumé à l'eau de rose, c'est coloré comme un Arlequin, mais ça s'arrête là.


Albert Cohen a sans doute "participé" à des événements majeurs du XXe siècle, ou du moins les a-t-il approchés de près , ce qui fait de lui un auteur très contemporain. 
Sa vie et son oeuvre font l'objet de nombreuses références sur Internet, à commencer par Wikipedia (sa biographie ici) qui explique : 

"Issu d'une famille de fabricants de savon, les parents d'Albert décident d'émigrer à Marseille après un pogrom, alors qu'Albert n'a que 5 ans. Ils y fondent un commerce d'œufs et d'huile d'olive. Il évoquera cette période dans Le Livre de ma mère. Albert Cohen commence son éducation dans un établissement privé catholique. C'est le 16 août 1905 qu'il se fait traiter de « youpin » dans la rue par un camelot de la Canebière, événement qu'il racontera dans Ô vous, frères humains. En 1904, il entre au lycée Thiers, et en 1909, il se lie d'amitié avec un autre élève, Marcel Pagnol
En 1914, Albert Cohen quitte Marseille pour Genève. En 1919, il obtient la nationalité suisse (il était ottoman). En 1925, Albert prend la direction de la Revue juive à Paris, qui compte à son comité de rédaction Albert Einstein et Sigmund Freud. De 1926 à 1931, il occupe un poste de fonctionnaire attaché à la Division diplomatique du Bureau international du travail, à Genève. Il trouvera dans cette expérience l'inspiration qui lui permettra de construire l'univers d'Adrien Deume et de Solal pour Belle du Seigneur
En 1941, il propose de regrouper les personnalités politiques et intellectuelles européennes réfugiées à Londres dans un comité interallié des amis du sionisme qui aidera la cause d'un État juif, une fois la paix revenue. En effet, les dirigeants sionistes choisissent de porter tous les efforts sur le sauvetage des Juifs d'Europe quitte à sacrifier l'avenir politique. La stratégie de « propagande » de longue haleine de Cohen n'est donc plus d'actualité. De plus, avec l'entrée en guerre des États-Unis, l'Agence juive comprend que l'avenir du sionisme dépendra plus de l'Amérique que de l'Europe4. Cohen est alors chargé par l'Agence juive pour la Palestine d'établir des contacts avec les gouvernements en exil. Il s'irrite vite de la méfiance de ses supérieurs de l'Agence juive. Il démissionne en janvier 1944 très déçu par la cause sioniste.
En 1944, il devient conseiller juridique au Comité intergouvernemental pour les réfugiés dont font partie entre autres la France, le Royaume-Uni et les États-Unis. Il est chargé de l'élaboration de l'accord international du15 octobre 1946 portant sur le statut et la protection des réfugiés. En 1947, Cohen rentre à Genève. Il est directeur d'une des institutions spécialisées des Nations-Unies. En 1957, il refuse d'occuper le poste d'ambassadeur d'Israël, pour poursuivre son activité littéraire.
Dans les années 1970, Albert Cohen souffre de dépression nerveuse et manque de mourir d'anorexie en 1978. Cette mort qu'il attend à chaque instant depuis toujours, ne veut pas de lui. Il change alors radicalement de vie (à plus de 80 ans…) et va employer ses dernières années à faire ce que son grand ami Pagnol avait fait toute sa vie : faire la promotion de son œuvre. Sortant de l'ascétisme, il publie ses Carnets 1978 et répond aux demandes d'interview. Une interview télévisée exclusive de Bernard Pivot, réalisée depuis son domicile pour Apostrophes le propulse au-devant de la scène littéraire. Un numéro du Magazine littéraire lui est enfin consacré.
Il publie son dernier texte dans Le Nouvel Observateur en mai 1981 en forme de dernière glorification de l'amour de sa femme pour sa personne et proclamant son angoisse de la mort qu'il craindra jusqu'au bout.

Albert Cohen décède à 86 ans, le 17 octobre 1981 (très tôt après la publication de son texte), des complications d'une pneumonie. "
D'autres liens existent, des films, des commentaires, des critiques... 
Ce livre est à relire si vous ne vous en souvenez plus très bien...


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