A l'époque des réseaux numériques dits "sociaux" qui vantent les mérites de la "transparence" et de "l'intelligence collective", une prise de recul et une réflexion sur ce qu'ils induisent, tant dans nos comportements que dans nos modes de pensée, semblent indispensables. L'adhésion à un réseau numérique est-il synonyme de déresponsabilisation individuelle ? quelle est la place de l'individu dans un réseau social numérique ? quelle liberté est consentie aux membres de ces réseaux ? à quelles conséquences sociales s'exposent les déserteurs de ces réseaux ? des formes d'exclusion sociale nouvelle émergent-elles pour les dissidents ? L'instinct grégaire n'est-il pas à l'origine d'une adhésion collective à ces réseaux numériques ? les fractures intergénérationnelle et sociale ne sont-elles pas amplifiées du fait de ces réseaux numériques ?
la valeur d'un individu se mesure-t-elle au nombre de relations qu'il possède sur un réseau numérique ? les réseaux numériques sont-ils des haut-parleurs pour les discours les plus précieux et les plus intéressants, ou bien donnent-ils la primauté aux discours les plus récurrents, les plus audibles ?
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