Il faut un brin de déraison pour lire Ada ou l'ardeur ... sans doute parce qu'il a fallu un brin de déraison à Nabokov pour l'écrire.

On se perd dans son roman sans comprendre pourquoi, mais c'était sans doute la volonté de l'auteur de ne pas donner les clés pour décrypter ses personnages. Comme dans ses autres romans, les personnages ont tant de complexité qu'ils en sont véritablement... humains ! (qualité rare en comparaison des nombreux auteurs créant des héros à la psychologie si simple qu'ils sont désincarnés d'emblée).
Il est difficile de cataloguer Nabokov dans une catégorie comme "auteur russe" ou "américain" : son écriture est si singulière et les tourments qui le motivent sont si terribles qu'on ne saurait le ranger dans une vieille malle au fond d'un grenier. On est indubitablement différent après avoir lu Nabokov.
Résumé de Wikipédia :
"Van Veen a 14 ans quand il vient pour la première fois à Ardis, le manoir où vivent sa tante et ses cousines Ada et Lucette. Ada et Van se trouveront une sensibilité commune et vivront fort jeunes une relation amoureuse et charnelle qui les liera à vie.
Le destin éloignera Ada et Van, et manquera les séparer. Quand leur père, Demon Veen apprendra leur relation il dictera la séparation de ses enfants (Ada et Van sont en fait sœur et frère). Ada se mariera au falot Vinelander, et ce cher Van passera de bras en bras, tailladé par les réminiscences de son Ada. Indirectement, Lucette la sœur d'Ada, folle amoureuse de Van, se suicidera lors d'une croisière sur un navire que prenait également Van.
Il faudra attendre leur vieillesse pour que Van et Ada se retrouvent et à l'heure où Van écrit le roman, ils goûtent ensemble une vieillesse à la hauteur de leur destin."
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